Le Premier ministre mauritanien, Mohamed ould Bilal, était devant l’assemblée nationale ce week-end, pour un exercice inhabituel, une espèce de Grand Oral Bis en dehors de la traditionnelle Déclaration de politique générale (DPG). Pour la circonstance, il a plutôt présenté le bilan du gouvernement en 2020 et évoqué les perspectives 2021.
Yahya ould Mohamed Waghef, député, vice-président de l’Union Pour la République (UPR, principal parti de la majorité), ancien Premier ministre, juge globalement positif le travail de l’équipe ould Bilal, malgré le contexte de la pandémie mondiale du coronavirus (Covid-19), avec ses conséquences sanitaires, économiques et sociales, qui touche le monde entier.
Le député note avec satisfaction que le gouvernement a su faire face au plan sanitaire, économique et social, avec l’appui des partenaires. Il a maintenu les différents programmes à moyen terme, soutenu les populations les plus vulnérables face à l’impact du Covid-19, sans oublier la nécessité de relance d’une croissance affectée «qui va afficher un chiffre négatif de -3%, moyenne relativement limitée, comparée à celle de nombreux pays à travers le monde».
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Au chapitre des perspectives de l’action gouvernementale, le député met en évidence «la continuité des choix opérés, mais aussi l’intensification des investissements au niveau des secteurs productifs de l’économie».
Yahya ould Ahmed Waghef a enfin abordé le débat relatif à la hausse récente des indemnités des députés, qui a suscité une énorme controverse et de vives protestations sur les réseaux sociaux.
Ces élus vont désormais bénéficier d’un surplus de traitement de 28.000 ouguiyas, alors que l’écrasante majorité des Mauritaniens est confrontée à une situation précaire du fait d’un quotidien difficile marqué par une hausse vertigineuse des prix. Selon lui, cette revalorisation «n’est pas le résultat d’une augmentation du budget de l’assemblée nationale. Elle est la conséquence d’un aménagement, un transfert de rubrique» dans la gestion des ressources sur le plan interne.