Vidéo. Mauritanie: la formation professionnelle pour sauver les jeunes du chômage et de l'émigration

Le360 / Amadou Seck et Mamoudou Kane

Le 14/02/2021 à 09h16, mis à jour le 14/02/2021 à 09h26

VidéoLa déperdition scolaire à l’origine du chômage des jeunes, avec pour conséquence la pauvreté, les risques d’émigration clandestine et même de radicalisation, est un véritable problème de société en Mauritanie et dans le Sahel, région qui connaît un contexte géopolitique et sécuritaire volatile.

Sur la base de ce contexte pertinent, l’ONG Initiative pour le Développement (ID) a créé un Centre vocationnel pour les Jeunes (CVJ), formant à plusieurs métiers en vue de permettre aux adolescents sortis prématurément du circuit scolaire une insertion dans le tissus social.

Plongée dans un univers studieux

Youba Kissima Tandia, président d'ID, signale que cette ONG a été fondée en 2004, avec pour objectif d’appuyer les initiatives de développement des femmes, des jeunes et de toutes les couches vulnérables, dans un contexte marqué par un fort taux de déperdition scolaire, surtout poue les filles. Ce qui explique la création du Centre vocationnel des Jeunes implanté au cœur d’un quartier populaire de Nouakchott, depuis 2016. Ainsi, 450 jeunes dont 70% de filles, ont été formés à des métiers tels que la couture, la coiffure, la cordonnerie, l’électricité, la pâtisserie, la maroquinerie…

Bineta Ndiaye, issue de la section couture, explique avoir été formée à un métier qui lui permet désormais de pratiquer une Activité Génératrice de Revenus (AGR) et de subvenir à ses besoins essentiels.

Tebiba mint Ahmed, section coiffure, déclare avoir assimilé tous les aspects techniques liés à cette activité: préparation de la tête, pose ongles, pédicure, manucure… Une profession qui lui permet une réelle autonomie financière. Même son de cloche pour Aissata Athie, qui s’est spécialisée dans la pâtisserie grâce à l’action du CVJ.

La Mauritanie compte une population d’un peu plus de 4 millions d’habitants, avec 54% d’individus âgés de moins de 20 ans et 22% d’adolescents (10-19ans).

La scolarisation des filles au-delà du secondaire rencontre de nombreux obstacles (inégalité des genres, pauvreté, poids des normes sociales néfastes, notamment la pratique du mariage précoce, avec 1 fille sur 3 mariée avant l’âge de 18 ans, selon des données datant de 2015.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 14/02/2021 à 09h16, mis à jour le 14/02/2021 à 09h26