Attachée au principe du dialogue, Kadiata Malick Diallo, députée élue sur les listes de l’Union des forces de progrès (UFP, opposition), mais en dissidence, se prononce en faveur du principe du dialogue, mais reste sceptique par rapport aux conditions d’une véritable Concertation nationale inclusive (CNI), dont la feuille de route a été déclinée par la Coordination des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale il y a quelques jours.
Ces assises d’une durée de 6 semaines, dont la date reste à préciser, ont pour objectif de débattre de tous les problèmes du pays.
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La célèbre élue et dissidente de l'UFP commence par rappeler son attachement au principe du dialogue. Une démarche qu’elle attend en vain du président Mohamed Cheikh El Ghazouani depuis son investiture le 1er août 2019. Une revendication politique justifiée par les nombreux problèmes auxquels la Mauritanie est confrontée depuis des décennies, notamment les graves violations de droits humains héritées de la fin des années 1989-1991, la question historique de l’esclavage et les problèmes récurrents liés au processus électoral.
Mais au-delà du principe, la députée Kadiata Malick Diallo ne décrypte aucun signal sincère de dialogue de la part du pouvoir de Mohamed Cheikh El Ghazouani.
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Ainsi, elle estime que l’opposition prêche dans un immense désert depuis près de 2 ans et n’accorde pas beaucoup de crédit à la feuille de route déclinée par la Coordination des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale.
Par ailleurs, parmi les éléments qui plombent la perspective d’une Concertation nationale inclusive (CNI), elle cite l’absence d’unité et la faiblesse d’une opposition en lambeaux, incapable de créer les conditions favorables à des concessions majeures de la part d’un pouvoir dont l’immobilisme est la principale caractéristique.