Vidéo. Mauritanie: 4e Congrès de l'UFP, vives critiques de la part de certaines figures du parti

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Le 05/09/2020 à 09h32, mis à jour le 05/09/2020 à 20h15

VidéoL’Union des Forces de Progrès (UFP, opposition) a tenu son 4e congrès ordinaire dans la division. Certaines figures du parti dénoncent un «congrès illégitime» qui a exclu les cadres et responsables considérés comme contestataires. Décryptage.

Le quatrième congrès de l’Union des Forces de Progrès (UFP, opposition), une formation qui tire ses origines du Mouvement national démocratique (MND), très actif dans la lutte pour la conquête de nombreux acquis pendant les années 1970, a tenu ses assises du 28 au 31 août, dans les locaux du Centre international des conférences de Nouakchott (CICN/Palais des Congrès).

Une manifestation qui suscite une vive critique de la part de certaines figures ayant marqué la vie politique du parti et la scène nationale au cours des dernières années.

Kadiata Malick Diallo, députée élue sous les couleurs de l’UFP à deux reprises (2006 et 2018), dénonce des assises organisées par une tendance. Un congrès dont l’ultime objectif est d’exclure une autre tendance.

La députée critique les opérations d’implantation du parti, qui se sont déroulées de manière unilatérale, dans un contexte de crise profonde «après un retentissant échec du candidat du parti à l’élection présidentielle du 22 juin 2019».

Elle fait ainsi allusion à la candidature de Mohamed ould Maouloud au dernier scrutin présidentiel organisé en Mauritanie.

Une étape qui n’a pas suivi d’une évaluation objective de la situation. Finalement le résultat est une fuite en avant, un congrès qualifié de «mascarade» et qui débouche «une liquidation» du parti, estime Kadiata Malick Diallo.

Pour sa part, Assane Soumaré, cadre, ancien ministre de la Pêche sous le régime du président Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi, s’insurge contre les assises «d’un congrès illégitime, et même illégal», dont l’accès a été impitoyablement verrouillé pour empêcher la participation des responsables et cadres considérés comme des contestataires.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 05/09/2020 à 09h32, mis à jour le 05/09/2020 à 20h15