Ce mouvement «paralyse totalement les activités de manutention» au sein du port de la capitale mauritanienne, affirme l’une des 3 plus importantes centrales syndicales de Mauritanie, la CGTM. Ces travailleurs occasionnels mettent ainsi à exécution une menace brandie depuis le 24 mars dernier.Ils protestent contre le dépotage en ville, avec une main d’œuvre moins bien rémunérée, des marchandises arrivant au port autonome de Nouakchott, et ce grâce à un système d’enlèvement direct appelé «sortie des conteneurs en ville (TC)».La principale source de revenus de ces manutentionnaires provenait essentiellement du fait que 60 à 70% des marchandises du port de Nouakchott étaient débarquées sur le terre-plein (lieu de dépôt des marchandises après débarquement du navire) pour les besoins du contrôle douanier, puis réembarquées dans des gros camions porteurs à destination du centre ville, grâce à la force de leurs seuls muscles. Cette étape est aujourd’hui supprimée au profit de l’ouverture des conteneurs au centre ville, avec des dockers moins exigeants.«Le régime de sortie TC auquel font recours certains importateurs depuis un certain temps pour contourner le mouvement revendicatif des dockers constitue une violation notoire des textes relatifs à l’emploi de la main-d’œuvre portuaire», se plaint Abdallahi Ould Mohamed, secrétaire général de la CGTM.Le système d’enlèvement direct (TC) qui a déclenché l’arrêt de travail des dockers, observé depuis lundi matin, avait été à l’origine d’une autre grève entre décembre 2013 et janvier 2014.Un accord à minima fût trouvé à l’époque entre manutentionnaires d’un côté, et direction du port de l’autre, avec la caution de certaines organisations syndicales.La CGTM, fortement implantée dans le cercle social des manutentionnaires, n’était pas partie prenante dans l’accord de janvier 2014.
Les dockers entendent désormais mettre la pression en vue de la révision dudit accord, qu’ils jugent «défavorable».