Le paludisme continue à faire des victimes en Mauritanie, malgré les progrès indéniables faits au cours des ces dernières années dans le cadre du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Ainsi, selon le coordinateur dudit programme , Dr Mohamed Lemine Khairy, 22.631 cas de paludisme avérés ont été dénombrés au cours de l’année 2015, sur un total de 188.000 cas présumés.Sur ce nombre, seulement 39 décès ont été enregistrés. Un chiffre relativement bas mais qu’il faut prendre avec beaucoup de réserves du fait du non enregistrement de certains victimes dans le monde rural. En effet, huit régions de la Mauritanie sont considérées comme endémiques : les régions de la vallée du fleuve (Trarza, Brakna, Gorgol et Sélibaby), le Tagant, l’Assaba, le Hodh El Gharbi et le Hodh El Charki.Ces révélations ont été faites aujourd’hui en marge de la journée africaine de lutte contre le paludisme sous le thème «Eliminer le paludisme pour de bon».Si globalement la maladie fait beaucoup moins de victimes qu’auparavant, grâce notamment à la sensibilisation et aux moyens de lutte mis en place (moustiquaires imprégnées, accès aux médicaments, traitement des eaux stagnantes, etc.), il n’en demeure pas moins que le paludisme représente toujours un véritable handicap au développement économique en Afrique. Toutefois, souligne Dr Khairy, «le changement est possible, avec des ressources humaines et financières suffisantes, un personnel médical au niveau et des interventions biens ciblées».Afin de mieux lutter contre le paludisme, en concertation avec les partenaires au développement, le gouvernement mauritanien a adopté il y a quelques années une Stratégie nationale pour l’élimination définitive du paludisme à l’horizon 2025. Celle-ci cadre avec la stratégie africaine qui vise l’élimination de cette maladie, qui fait encore beaucoup de victimes sur le continent, à l’horizon 2030.
Le 26/04/2016 à 12h30