La mortalité maternelle et néonatale reste élevée

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Le 06/05/2016 à 11h22

Le taux de mortalité à la naissance se situé à 586 décès pour 100 000 naissances vivantes. La mortalité néo-natale se situe à 47 pour 1000 naissances vivantes.

En dépit de certains progrès, la Mauritanie reste encore confrontée au défi de la mortalité maternelle et infantile. En effet, 13 femmes meurent chaque semaine en donnant la vie, selon des chiffres fournis jeudi à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des sages-femmes.Conséquence, le taux de mortalité reste encore élevé et se situe autour de 586 décès pour 100.000 naissances vivantes. Quant au taux de mortalité néo natale, il affiche encore un chiffre de 47 pour 1000 naissances vivantes.Selon un rapport mondial sur la pratique de la sage-femme datant de 2014, 73 pays dont la Mauritanie enregistrent à eux seuls 92% des décès maternels et néonatals à travers le monde.Le même document révèle que 87% de ces décès pourraient être évités si des services de sages-femmes de qualité sont disponibles et accessibles.Et c’est malheureusement à ce niveau que le problème se pose. La Mauritanie ne dispose que de 558 sages femmes pour une population de 3,5 millions d’habitants ! Ainsi, le pays affiche un ratio d’une sage-femme pour 7500 habitants, alors que la norme de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est d’une sage-femme pour 5000 habitants. C’est dire que le déficit en sages femmes est criant.En plus, ce nombre est très inégalement réparti sur le territoire sachant que Nouakchott concentre à elle seule 60% des sages-femmes exerçant dans le pays.Délivrant le message du groupe H6, organisations internationales impliquées dans le combat pour la santé maternelle et infantile, composé d’ONUSIDA, Fonds mondial pour la population (UNFPA), UNICEF, OMS, ONUFEMME et Banque mondiale) Mme Cécile Compaoré, représentante de l’UNFPA, a annoncé, en marge des festivités marquant cette journée, «un appui technique coordonné aux efforts menés par le gouvernement mauritanien dans le cadre d’une action visant la mise en œuvre de la Stratégie mondiale du secrétaire général des Nations Unies (ONU) pour la santé de chaque femme, de chaque enfant, chaque adolescent, en vue de contribuer à l’atteinte des objectifs ambitieux de l’agenda 2030 (Objectif de développement durable (ODD)».Par ailleurs, dans son allocution, la représentante de l’UNFPA en Mauritanie a lancé un appel au gouvernement pour, d’une part, la finalisation de l’harmonisation du curricula de formation des élèves sages-femmes selon les nomes de la Confédération internationale des sages-femmes (ICM) et, d’autre part, le déploiement de ces professionnelles de la santé en milieu rural.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 06/05/2016 à 11h22