Mauritanie: la SOMELEC se dédouane après les délestages du week-end

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Le 03/04/2017 à 19h16

Nouakchott a renoué avec les délestages en période de forte canicule. Une situation face à la laquelle la Société mauritanienne d'électricité (SOMELEC) s'est dédouanée en imputant les coupures d'électricité à l'interconnexion au barrage de Manantali. Une excuse loin de faire l'unanimité.

Plusieurs quartiers de Nouakchott ont subi de longues coupures d’électricité samedi et surtout dimanche. Intervenant dans un contexte de fortes canicules, avec un thermomètre largement au dessus des 40 degrés aux heures de pointe, ces délestages sont à l’origine de terribles désagréments pour les populations.

Une situation face à laquelle la Société mauritanienne d’électricité (SOMELEC) «présente ses excuses à son aimable clientèle» et se lave à grandes eaux à travers un communiqué.

Selon l'opérateur, cette interruption du service est liée à des perturbations survenues sur le réseau interconnecté de Manantali, ayant entraîné une sur-fréquence qui a provoqué le déclenchement de la centrale duale de Nouakchott alimentant une partie de la ville. La situation a été rétablie après le redémarrage des outils de production nécessaires».

Par ailleurs, la société publique d’électricité «rappelle aux usagers que ce type d’incidents est inhérent aux systèmes électriques interconnectés et que les capacités disponibles de production et de distribution de l’électricité de l’entreprise sont largement suffisantes pour couvrir la demande et assurer le service public».

La SOMELEC dispose d’une capacité de production installée de 380 mégawatts. Une capacité jugée suffisante pour exporter de l’énergie chez les voisins, selon la thèse officielle.

Une thèse martelée par les dirigeants du pays et qui renforce l’incompréhension des populations face à la récurrence des délestages qui interviennent en période de grosses chaleurs.

Le réseau électrique interconnecté de Manantali, créé dans le cadre de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), alimente le Mali, le Sénégal, la Mauritanie et la Guinée.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 03/04/2017 à 19h16