Mauritanie. Drogue: libération de Bazra, fils de Ould Haidallah

l'ex-président mauritanien Mohamd Khouna ould Haidallah.

l'ex-président mauritanien Mohamd Khouna ould Haidallah. . DR

Le 05/07/2017 à 18h17

Bazra Ould Mohamed Khouna Ould Haidallah, fils cadet de l'ancien chef de l'Etat mauritanien, Mohamed Khouna Ould Haidallah (1980-1984) bénéficie d'une remise de peine à quelques jours de la fin de sa période de pénitence et sort de prison.

Bazra Ould Mohamed Khouna Ould Haidallah, fils de l’ancien chef de l’Etat mauritanien (1980/1984) Mohamed Khouna Ould Haiddallah, a retrouvé la liberté, après 18 mois de détention, rapportent mercredi des sources judiciaires.

Le fils de l’ancien président du Comité militaire de salut national (CMSN) bénéficie ainsi d’une remise de peine de la part du président Mohamed Ould Abdel Aziz à seulement quelques jours de l’expiration de sa période de pénitence.

Début 2016, ce jeune homme, qui entretient des relations plutôt heurtées avec la police, et au-delà, la justice mauritanienne, à l’image de tous ses frères, avait été condamné à 2 ans de prison ferme pour «agression et voie de fait sur agent de la force publique, port illégal d’armes, menaces de mort et refus d’obtempérer aux injonctions des forces de l’ordre dans l’exercice du service légal».

En juillet 2015, Bazra Ould Haidallah avait été interpellé sur la voie publique par les agents du Groupe général de sécurité routière (GGSR). Ces préposés à la régulation de la circulation entendaient immobiliser un véhicule du jeune homme «en situation irrégulière».

La version des forces de l’ordre, qui a prévalu devant le juge, l’accuse d’avoir sorti un fusil d’assaut AK 47 et d’avoir tiré sur les éléments du GGSR, qu’il a ratés, blessant cependant un passant au hasard. Il a alors été jugé et condamné à 2 ans de prison ferme.

Haidallah fils avait été également cité dans deux autres affaires de trafic présumé de drogue, mais il fût acquitté pour ces faits. Ainsi, il y a quelques mois, l’ancien homme fort de Nouakchott du début des années 1980, Mohamed Khouna Ould Haidallah, s’était retrouvé dans la situation inédite d’un ex-chef de l’Etat avec ses trois fils, Sidi Ould Haidallah, Bazra Ould Haidallah et Ely Ould Haidallah, en prison pour diverses infractions parmi lesquelles notamment «le trafic de drogue».

Un fait fortement dénoncé par les avocats chargé de la défense des détenus et qui poussa l’ancien chef de l’Etat à adresser une correspondance au président Mohamed Ould Abdel Aziz, pour exiger «l’arrestation du véritable cerveau d’une opération de trafic de drogue découverte en janvier 2016, seule manière d’éviter l’instrumentalisation de la justice à des fins de règlement de comptes».

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 05/07/2017 à 18h17