Mauritanie: SNIM, un 1er Mai agité pour l'entreprise poumon de l'économie du pays

Le 01/05/2019 à 17h52, mis à jour le 01/05/2019 à 17h53

Ce 1er mai, fête internationale du Travail, est marqué par des perturbations sociales à la Société nationale industrielle et minière (SNIM), la plus importante entreprise publique du pays et poumon de l'économie mauritanienne.

Les travailleurs au niveau du site de Zouerate ont entamé une grève de 24 heures à compter de ce mercredi à 00 heure.

Du coup, tous les trains assurant le transport du minerai de fer de Zouerate vers la ville de Nouadhibou, située sur la côte atlantique et abritant un port minéralier distant de quelque 600 kilomètres, sont à l’arrêt mercredi.

Pour gérer cette situation, l’entreprise minière fait recours aux services d’une cinquantaine de prestataires. Un nombre nettement insuffisant pour accomplir de telles tâches, relève un syndicaliste.

Les travailleurs en grève sont affiliés aux trois plus grandes centrales syndicales du pays: l’Union des travailleurs de Mauritanie

(UTM), la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM) et la Centrale libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM).

Elles ont publié une plateforme de revendications en 12 points, le 25 mars dernier.

Celle-ci porte sur «une hausse des salaires, l’octroi de 5 mois de salaires en guise de primes d’encouragement, une augmentation de l’enveloppe consacrée aux prestations sociales, l’octroi d’une prime de risques liés à la pollution, un plan carrière pour la catégorie S4…».

Abdallahi ould Mohamed dit Nahah, SG de la CGTM, déploré «un contexte général marqué par une violation constante du droit du travail» et accuse la SNIM d’avoir refusé d’ouvrir des négociations avec les employés après avoir violé tous les engagements antérieurs.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 01/05/2019 à 17h52, mis à jour le 01/05/2019 à 17h53