La Mauritanie, à l'instar de quelques pays de la sous-région ouest-africaine, connait un retard de pluies qui inquiète les éleveurs.
Traditionnellement, ceux-ci considèrent que des pluies qui arrivent au-delà de la deuxième quinzaine du mois d’août sont synonymes d’un contexte de mauvaise saison, avec des conséquences néfastes sur le bétail mais aussi sur la campagne agricole et donc sur la population qui en vit.
Salem Ahmed El Hadj, secrétaire général du Groupement National des Associations de Coopératives Pastorales en Mauritanie (GNAP), déplore l’arrivée tardive des pluies et explique que «toutes les régions sont déficitaires en ce moment et certaines n’ont reçu aucune goutte de pluie.
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Dans les rares zones où il a plu, au moment de la tombée de la deuxième vague de précipitations, le tapis herbacé généré par les premières pluies a déjà disparu.
Ahmed El Hadj rappelle à cet égard une tradition mauritanienne séculaire, selon laquelle, face au manque de pâturage, le bétail mauritanien effectue un mouvement de transhumance vers le Sénégal et le Mali. Mais cette année, l’hivernage est aussi mauvais dans les pays voisins.
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A cet égard, il lance un appel au gouvernement pour la mise en place "d’un plan national d’urgence destiné à prendre en charge les difficultés et des éleveurs et agriculteurs en perspective des conséquences graves de la situation de l’hivernage 2019". Il appelle également à la solidarité des partenaires extérieurs.
De son côté, Sidi ould Mohamed Lemine, directeur de l’exploitation des prévisions météorologiques, reconnait «le caractère tardif des pluies de l’hivernage 2019.
Cependant, sur un plan technique, il juge prématurée la conclusion d’un hivernage déficitaire, "dont le constat ne pourrait éventuellement établi qu’au mois d’octobre" 2019.