Ce constat: les divorces sont de plus en plus fréquents auprès des différentes communautés de la société mauritanienne.
Salimata Adama Sy, présidente de l’Association Mauritanienne pour la Promotion de l’Education des Filles (AMPEF), parle "d’un phénomène fréquent et transversal qu’on retrouve dans toutes les composantes de la société mauritanienne, mais à des fréquences variables".
Traditionnellement et culturellement, cette réalité plus prégnante chez les arabo-berbères, mais le divorce devient aussi inquiétant au niveau de la communauté négro-africaine, avec une urbanisation qui a eu pour conséquence de changer les habitudes.
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Parmi les causes de ce phénomène, elle cite "les mariages précoces et les responsabilités écrasantes pour des personnes encore adolescentes et mal préparées, les violences faites aux femmes, la base du mariage suivant laquelle l’espoir de certaines femmes est déçu après le constat d’une dure réalité de vie de couple, la question de la défaillance dans la prise en charge des enfants, le problème de la précarité et de l’extrême pauvreté en général, etc.".
Cette association traite régulièrement de cas de violences conjugales, qui débouchent sur un divorce.
Pour sa part, Mekfoula Brahim, présidente de l’Association pour une Mauritanie Verte et Démocratique (AMVD) reconnaît l’ampleur du phénomène du divorce, mais en relativise la gravité "à partir du moment où il est impossible de vivre ensemble, le divorce reste l’unique solution".
Pour les causes de l'ampleur que prend ce phénomène, elle évoque surtout des cas de violences conjugales.
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Au-delà de la séparation, la présidente de l’Association pour une Mauritanie Verte et Démocratique (AMVD) invite les autorités compétentes à veiller au respect du devoir d’entretien des enfants issus de couples divorcés.
En Mauritanie, la polygamie existe surtout chez les habitants de la région la Vallée du fleuve Sénégal.
Chez les Arabo-berbères, on se marie à plusieurs reprises, créant ainsi, au fil du temps, des familles recomposées.