Vidéo. Mauritanie: le Covid-19 ralentit les préparatifs de la fête de Tabaski

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Le 28/07/2020 à 15h33, mis à jour le 28/07/2020 à 15h40

VidéoLa Mauritanie se prépare à célébrer la fête de l’Aïd Al-Kébir vendredi 31 juillet dans un contexte de crise sanitaire. Une situation inédite marquée par le ralentissement d’activités habituellement florissantes durant cette période précédant la fête.

Les Mauritaniens vont célébrer, comme tous les musulmans, la fête de l’Aïd Al-Kébir, appelée aussi Tabaski ou «fête du mouton», vendredi 31 juillet.

Toutefois, cette année, cette fête sera célébrée dans un contexte particulier marqué par la pandémie de Covid-19 dont le premier cas a été enregistré en Mauritanie le 13 mars 2020.

Une situation inédite qui a des conséquences négatives sur toutes les activités économiques et sociales. Les préparatifs se font en mode ralenti, dans les rayons des commerces de luxe des quartiers résidentiels, comme dans les salons de coiffure des quartiers populaires. En attestent les témoignages et les images filmés par Le360 Afrique.

Lemmat mint Mogueya est propriétaire d’une grande surface au «Marché des femmes», dans le Centre commercial Chinguetti, situé à Tevragh Zeina. Elle est aussi présidente de l’Association des Femmes entrepreneures de Mauritanie (AFEM). Mais aujourd'hui, ce n’est pas l’affluence des jours de veille de la fête de l’Aïd Al-Kébir. Ce lieu, qui représente la vitrine de Nouakchott, a toujours été le théâtre de bousculades en cette période de l'année. En trois heures d’horloge, seuls trois clients sont entrés dans le magasin. Ce sont là les effets de la pandémie de Covid-19, qui touche tous les secteurs de l’économie mauritanienne.

Bijou Keita, Malienne, propriétaire d’un salon de coiffure dans un quartier populaire de Nouakchott et vendeuse d’articles cosmétiques, a perdu son travail à cause de la pandémie du Covid-19. Elle essaie de survivre durant cette période difficile, marquée par la chute des revenus des populations et donc de la rareté des clients.

Quant à Houley Diop, élève en classe terminale et coiffeuse, elle profite de la longue période d'arrêt des cours, depuis mars dernier, pour tenter de subvenir à ses besoins élémentaires, en travaillant dans un salon de coiffure du quartier Socogim K. Elle constate elle aussi la déprime généralisée et la rareté des clients en cette période d’avant fête.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 28/07/2020 à 15h33, mis à jour le 28/07/2020 à 15h40