Vendredi 31 juillet, les Mauritaniens célébreront, à l’instar des autres musulmans, la fête de l’Aïd Al-Adha, appelée aussi «Tabaski» ou «fête du mouton».
Seulement, cette année, cette célébration se fera dans le contexte particulier de la pandémie du coronavirus.
A Nouakchott, parmi les conséquences de cette pandémie, il y a la hausse notable du prix du mouton. Mardi 28 juillet au foirail de la capitale, situé dans la banlieue sud de Nouakchott, le plus petit agneau de sacrifice se négociait autour de 5.000 nouvelles ouguiyas, soit l'équivalent de 120 euros, contre un prix moyen de 95 euros l'année dernière pour un mouton adulte.
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Du coup, tous les clients tiennent le même discours: «le mouton est trop cher pour cette Tabaski», et ce malgré la piètre qualité du bétail qui s’explique par le manque de pâturage cette année. Une donnée qui justifie certainement les prix élevés des ovins. Les éleveurs ayant été obligés d‘acheter du fourrage pour nourrir leur bétail, ils répercutent ces frais sur le prix du mouton.
Amadou Gueye, vendeur de moutons reconnaît que les prix qui oscillent entre 7.500 (178 euros) et 10.000 ouguiyas (238 euros) sont hors de portée de la plupart des bourses, surtout dans un contexte de crise liée à la pandémie de Covid-19. Il profite de l’occasion pour interpeller l’Etat sur l’usage du Fonds Covid-19 annoncé par l’Etat pour soutenir les populations pauvres.
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Pour sa part, Youba ould Mohamed, venu se procurer un mouton, dit avoir fait le tour des vendeurs sans pouvoir trouver un animal à un prix correspondant à sa bourse. Il juge que les prix sont excessivement élevés comparativement aux années passées.