Avec un nombre de décès supérieur à 500, pour 100.000 naissances annuelles, la mortalité maternelle affiche un ratio encore élevé en Mauritanie, alors que selon des données récentes, le pays souffre d'"une forte morbidité et mortalité maternelle, néonatale, [mais aussi celle] d'enfants et d'adolescents, alors que la malnutrition constitue un problème de santé publique".
C'est la raison pour laquelle cette journée de formation, organisée hier, mardi 26 janvier 2021 à Nouakchott, sur une initiative mondiale onusienne, la "Global financing facility", a proposé "une approche horizontale intégrée sur la question de la Santé de la Reproduction de la Mère, du Nouveau né, de l’Enfant (SRMIA+N) et de l’adolescent, comme point d’entrée pour promouvoir la Couverture Maladie Universelle (CMU)", en permettant d'initier une discussion entre les différents intervenants sur l'ensemble des enjeux liés aux soins de santé primaires.
Cet atelier a permis de former ses participants à identifier les problèmes liés à la santé de la reproduction, de la mère, du nouveau-né, des adolescents et de clarifier leurs besoins fondamentaux.
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Zeinabou Taleb Moussa, présidente de la Coalition de la société civile pour le GFF, explique que cette journée de travail vise "le renforcement des capacités pour les 15 coordinations régionales couvrant tout le pays, en appui à l’action du ministère de la Santé dans ce domaine. Cette démarche est également liée aux Objectifs de Développement Durable (ODD)".
Elle rappelle aussi l’origine du Global financing facility (GFF), qui est né d’un appel lancé par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, afin de mettre fin à la mortalité maternelle et infanto-juvénile, laquelle suppose la condition d’une société civile dynamique, pour bénéficier de ce financement onusien, auquel la Mauritanie est éligible.
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Hawa Bâ, représentante des jeunes au niveau de la Coalition de la société civile pour le GFF, a déclaré de son côté participer "à la formation des formateurs et au plaidoyer sur le GFF pour aider à comprendre tous les enjeux et défis liés à la Santé de la Reproduction (SR)".
Mania Tall, membre du Réseau des ambassadeurs pour la Santé de la Reproduction (SR), a, elle, exprimé "ses attentes par rapport à cet atelier de formation: être bien outillée, pour faire passer le message de sensibilisation aux membres de [son] réseau".