C'est dans une vaste oasis située entre la commune résidentielle de Tevragh-Zeina et la Sekha, populeuse banlieue Sud/Ouest de la capitale mauritanienne, que ces "fleuristes" se sont installés. En réalité, ils ne vendent pas de fleurs comme leur appelation locale pourrait le laisser entendre, ce sont surtout des jardiniers qui s'occupent de plantes vertes et qui en font le commerce.
C'est avec passion qu'ils parlent de leur activité professionnelle entièrement dédiée à la nature. C'est le cas d'Ezza Ethman, propriétaire de jardin, constate un changement chez les Mauritaniens "qui commencent à comprendre la relation entre l’homme et les plantes, la nature".
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Selon elle, "on trouve désormais toutes les plantes décoratives dans de nombreuses habitations, les arbres fruitiers (manguiers, cocotiers, bananiers…)". Leur présence permet une bonne régulation de l’environnement, contribuant à réduire la pollution au CO2, et à créer un micro climat, explique cette passionnée qui, visiblement, a la main verte.
Evidemment, ce n'est pas seulement pour le bien de l'environnement qu'elle est dans cette oasis tous les jours. Car ces plantes qu'elle bichonne sont aussi son gagne-pain. Evoquant les prix, elle explique qu'ils restent abordables et à la portée de toutes les bourses, se situant dans une fourchette allant d’un pot de fleurs pour 100 MRU (29 dollars), à une plante dont le coût peut monter jusqu'à 6000 MRU (178 dollars).
Elle ajoute que les gains journaliers peuvent monter parfois jusqu’à 10.000 MRU pendant les périodes de bonnes recettes.
«Je travaille avec Ezza, qui est ma grande sœur. Je m’occupe de l’arrosage des plantes et d’autres tâches quotidiennes. Grâce à cette activité, nous gagnons correctement notre vie et nous subvenons à nos besoins essentiels», explique Mohamed Ethaman.