Le mouton coûte cher à la veille de la célébration de la fête de l'Aïd el-Fitr marquant la fin du mois sacré du Ramadan. Une situation expliquée par différents acteurs de la filière.
Pour Thierno ould Mahamid, «le prix du mouton est élevé pour cette fête. Cela se justifie par le contexte: les éleveurs disposent de suffisamment d’aliments de bétail et ne craignent pas les effets de la période de soudure. Ils ne sont pas pressés pour vendre les animaux.
Ainsi, les prix vont de 4.000 à 12.000 ouguiyas (1 euro vaut autour de 42 ouguiyas), avec des catégories intermédiaires de 6.000 à 7.500 ouguiyas».
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Pour sa part, Oumar ould Alioune, facilitateur, explique son rôle: «Nous sommes des acteurs du marché et servons de courtiers dans le cadre des transactions. Nous assurons également le service après-vente».
Mohamed Lemine, vendeur, souligne, quant à lui, que «le prix des bêtes est fixé en fonction de la qualité. Nous avons une large fourchette, avec des coûts allant de 6.000 à 7.000 MRU, parfois plus. En dessous, on trouve de petites catégories. Ces coûts sont imposés par le contexte».
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Enfin, Mohamed Romane, client, peste sur la cherté des moutons. «Les moutons sont trop chers et pas du tout à la portée des petites bourses. Je viens d’acheter cette bête à 5.000 ouguiyas, alors que j’espérais trouver de quoi sacrifier à partir de 3.000 ouguiyas. La vie est trop chère pour les citoyens ordinaires».
Il faut souligner qu'en Mauritanie, par tradition, du fait de l'importance du cheptel et de la taille des menages, les familles égorgent des moutons durant la fête de l'Aïd el-Fitr.