A partir du bois importé du Sénégal, du Mali, de Gambie et de Côte d’Ivoire, ces artisans contribuent à la transmission du savoir islamique à travers un important outil didactique et pédagogique, qui marque l’enfance de tous les jeunes musulmans.
«Nous utilisons un bois importé de l’étranger. On trouvait plus d’objets ici, il y a quelques années, car, en plus des tablettes coraniques, on exposait également des mortiers, des calebasses, des bâtons. Mais cela posait de nombreux problèmes avec les services de la commune. Les prix des tablettes varient de 100 à 200 ouguiyas nouvelles. Il nous arrive de sculpter une trentaine de tablettes par jour», explique Thierno Bocar Sy, sculpteur, présent sur ces lieux depuis 1991.
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Trouvée au même endroit, Zeinabou Mohamed affirme travailler dans la fabrication et la vente de ces tablettes depuis 30 ans. «Elles sont sculptées à partir d’un bois qui vient du Sénégal, notamment de la région de Casamance. Les ventes vont parfois au ralenti et nos moyens sont faibles pour donner un élan décisif à cette activité».
Discours identique chez Mohamed Boubacar: «je travaille ici depuis plusieurs années. Faute de capital suffisant, nous rencontrons d’énormes difficultés pour développer nos activités. Par ailleurs, nous sommes souvent victimes de tracasseries de la part de l’administration municipale».
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Soultana mint Cheikh travaille aussi sur ces tablettes «fabriquées à partir d’un bois importé du Mali et de la Casamance depuis plusieurs années. Mais faute de capital, il nous est impossible de développer notre activité. Le bois est devenu trop cher au fil des années, mais nous continuons à faire ce boulot malgré la baisse de rentabilité».