Vidéo. Mali: sensibilisation des maîtres coraniques pour endiguer la mendicité des élèves

Le360 / Diemba Moussa Konaté

Le 23/12/2020 à 16h31, mis à jour le 23/12/2020 à 16h33

VidéoL’ONG ENDA-Mali a organisé, en début de semaine, une formation de trois jours à l’intention des membres de l’association des maîtres d’écoles coraniques du district de Bamako. La formation est axée sur la traite des personnes et les pratiques assimilées.

Au cours de la formation, les participants ont approfondi leur connaissance sur la loi de 2012. Pour les participants, il s’agit de renforcer les capacités des maîtres coraniques du district de Bamako sur la traite des personnes et pratiques assimilées, notamment celle concernant les enfants talibés et la loi de 2012.

Il convient de rappeler qu'une dotation budgétaire initiale de 200 millions de Fcfa a été mise à la disposition du comité national de coordination de la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées par le gouvernement du Mali. A travers le comité national de coordination piloté par le ministère de la Justice, divers activités ont été réalisées par les différents acteurs de la société civile conformément au plan d’action pour endiguer ce fléau.

Les études menées dans la capitale malienne ont recensé plus de 6.000 enfants mendiants dans les rues. Plus de 90% de ces enfants de rues sont des garçons qui vivent généralement en bande, dormant dans des édifices publics ou sous les ponts. Beaucoup d’entre eux sont issus de familles nombreuses, venus tenter leur chance en ville ou encore des orphelins. Les points de vue divergent sur cette problématique.

Certains y voient dans la pratique un aspect éducatif, d’endurance, avoir une bonne conduite et bannir quelques maux de société comme la lâcheté et la fainéantise. D’autres évoquent la dimension traditionnelle et religieuse. L’organisation de la mendicité des enfants par certains parents, maîtres coraniques ou tuteurs est expliquée comme une solution facile choisie par ceux-ci face aux difficultés de la vie pour assurer leur survie économique ou pour satisfaire leur cupidité.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 23/12/2020 à 16h31, mis à jour le 23/12/2020 à 16h33