Le numérique a presque tué le métier traditionnel de la photographie. Avec les téléphones portables et leurs appareils photo numériques embarqués, l'on fait de moins en moins appel aux photographes. De nombreux gérants de studios ont ainsi mis les clés sous le paillasson, tandis que d'autres essayent de résister, mais difficilement.
C’est le cas de Yaya Dia, propriétaire d’un studio implanté dans la populeuse commune d’El Mina (Nouakchott-Sud). Sur le terrain depuis les années 2000, Il déplore un effondrement des revenus tirés des cérémonies de mariage, pendant lesquelles les participants se servent désormais exclusivement de leurs téléphones.
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Les maigres recettes proviennent juste des photos, notamment celles d'identité. Pour le reste, le photographe se montre réticent à avancer des chiffres.
De son côté, Moussa Camara, également photographe depuis le début des années 2000, n’a plus de studio et travaille uniquement à domicile. Il évoque le souvenir d’une époque pendant laquelle les cérémonies de mariage offraient l’occasion de commandes de 400 à 500 photos. Aujourd’hui, un tel événement donne des recettes se limitant à l’album des mariés.