La gestion de l'opération Hajj 1443 est vivement dénoncée par des agences de voyages, notamment «Espace Voyages» et «Essalama», dont les responsables et avocats ont déroulé, vendredi dernier devant la presse, un chapelet d’entorses aux principes du droit: libre concurrence, atteinte à la liberté syndicale, trafic d’influence, conflit d’intérêts… Ils ont également annoncé une saisine de la justice.
Maître Lô Gourmo, avocat, a exposé «une situation particulière, comportant des atteintes graves aux libertés syndicales, aux règles de libre concurrence... Une gestion scandaleuse et scabreuse du Hajj 1443, transformé en juteuses opérations financières uniquement fondées sur des accointances et du trafic d’influence. Un sabotage qui a abouti au détournement du Hajj de son objectif.»
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Toutes ces raisons expliquent la saisine de la justice. Mohamed Lemine, directeur d'Espace Voyages, a parlé du processus d’attribution du Hajj 1443 à l’Union nationale du patronat de Mauritanie (UNPM) et condamné la décision d’exclure de la concurrence toutes les agences de voyages non affiliés à ce syndicat patronal, en violation des règles de liberté syndicale et de libre concurrence.
Discours identique du côté de Mohamed ould Sidina, directeur d'Essalama, qui a déploré le comportement de l’UNPM dans la gestion de l’opération Hajj 1443, en violation de toutes les règles de droit prévues pour l’encadrement des marchés publics.