Défiant la tradition et les préjugés les plus tenaces, de nombreuses jeunes filles, soutenues par la Fédération de football de la République islamique de Mauritanie (FFRIM), dans la foulée des recommandations de la FIFA, pratiquent le sport roi. Mieux, les «Mourabitounes», version féminine, ont fait leur baptême de feu dans les compétitions continentales à partir de 2019 et continuent un dur apprentissage ponctué par une récente défaite face à la Guinée-Bissau.
Oumou Kane, directrice du département du football féminin à la FFRIM, revient sur la volonté des autorités fédérales, l’inspiration auprès du Sénégal voisin, les origines de la pratique de ce sport chez les filles, le processus de détection au niveau des quartiers. Elle évoque les nombreuses difficultés pour convaincre les parents, la participation aux compétions continentales, une invitation à un tournoi organisée en Espagne et les perspectives de développement d’un sport qui suscite un engouement de plus en plus fort chez le Mauritaniennes.
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Abdoulaye Diallo, dit Courteau, entraîneur, ex-international, parle des critères de détection et de la méthode de formation, avec certains talents bruts, qui exigent un travail de fond dont la base est liée aux aptitudes physiques des joueuses.
Marietou Sagna, joueuse, pratique le football depuis 5 ans. Elle explique avoir la passion de ce sport et espère aller loin, rêvant de la perspective d’une carrière professionnelle.
Discours identique de la part de Hawa Bâ, joueuse, qui déclare une vive flamme pour le football. Elle nourrit l’ambition de porter le maillot de l’équipe nationale un jour, et même d'intégrer, dans un avenir proche, le cercle restreint des filles qui gagnent leur vie en donnant des coups de pieds sur un ballon.