25 nouveaux pays africains dans la liste des pays menacés de restriction d’entrée aux États-Unis

Le projet de restriction d’entrée aux États-Unis va concerner 43 pays dont 22 africains qui seront classés dans une des trois catégories de listes: «Rouge», «Orange» et «Jaune».

Le 16/06/2025 à 11h23

Ce sont les ressortissants de 36 nouveaux pays, dont 25 africains, qui sont désormais menacés de restriction d’entrée aux États-Unis. Les pays ciblés disposent de 60 jours pour se conformer aux nouvelles exigences américaines. Faute de quoi, leurs ressortissants se verront carrément refuser l’accès au territoire de l’Oncle Sam.

Quelques jours après l’entrée en vigueur des restrictions de voyages qui ont touché 12 pays dont 7 africains, l’administration Trump compte étendre son «travel ban» à de nombreux autres pays. Selon le Washington Post, 36 nouveaux pays sont sous la menace d’une telle mesure «Une note interne consultée par le Washington Post fixe un délai de 60 jours aux pays visés pour se conformer à certaines exigences, sous peine d’interdiction totale ou partielle d’entrée sur le territoire», souligne le média américain. Passé ce délai, les pays qui n’arriveraient pas à se conformer viendront élargir les 12 pays déjà frappés par le «travel ban».

Sur les 36 pays visés, 25 sont africains dont d’importants partenaires des Etats-Unis comme l’Egypte, Djibouti et le Nigeria.

Ces 25 pays africains sous la menaces du «travel ban» sont: Angola, Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Cameroun, la RDC, Djibouti, Éthiopie, Égypte, Gabon, Gambie, Ghana, Côte d’Ivoire, Libéria, Malawi, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Soudan du Sud, Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.

Restrictions de voyages vers les Etats-UnisPays
Pays frappés par le «travel ban» depuis le 9 juin 2025Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo Brazzaville, Érythrée, Guinée équatoriale, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan et Yémen.
Pays menacés du «travel ban» et qui ont 60 jours pour se conformer aux exigences de WashingtonAngola, Antigua-et-Barbuda, Bénin, Bhoutan, Burkina Faso, Cap-Vert, Cambodge, Cameroun, République démocratique du Congo, Djibouti, Dominique, Éthiopie, Égypte, Gabon, Gambie, Ghana, Côte d’Ivoire, Kirghizistan, Libéria, Malawi, Mauritanie, Niger, Nigéria, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Soudan du Sud, Syrie, Tanzanie, Tonga, Tuvalu, Ouganda, Vanuatu, Zambie, et Zimbabwe.

En gras, les pays africains

Plusieurs raisons sont avancées par les autorités américains pour justifier ces potentielles restrictions: inefficacité des Etats à «produire des documents d’identité ou d’autres documents civils fiables», «fraude gouvernementale généralisé», nombre élevé de citoyens qui dépassent la durée autorisée de leur visa aux États-Unis,…

D’autres pays sont inclus dans cette liste à cause de la possibilité qu’ils offrent aux citoyens d’autres États d’obtenir la citoyenneté par investissement monétaire sans condition de résidence. Enfin, certains pays sont sanctionnés pour des allégations «d’activité antisémites et antiaméricaines aux États-Unis."

À travers ces menaces, les autorités américaines souhaitent aussi pousser certains pays africains à nouer des accords migratoires dans le but d’y envoyer des migrants de diverses nationalités. Les États-Unis et le Rwanda discutent d’un accord sur les migrants.

Ces pays ont 60 jours pour se conformer aux nouvelles exigences du département d’État, sous peine d’une interdiction totale ou partielle d’entrée sur le territoire américain.

Selon le Washington Post, les gouvernements des pays listés sont sommés de fournir un plan d’action initial détaillant les mesures qu’ils mettront en place pour se conformer aux critères établis par le Département d’État.

Rappelons que la première mesure de restrictions au voyage vers les États-Unis est entrée en vigueur le 9 juin 2025. Le présidant américain justifie cette mesure par son souci de protéger son pays des «terroristes étrangers».

Ce projet d’interdiction d’entrée aux États-Unis était dans le pipe depuis le 20 janvier dernier, lors de l’investiture du président Donald Trump. Il avait demandé aux départements d’État et de la sécurité intérieure ainsi qu’au directeur du renseignement national de rédiger un rapport sur les «attitudes hostiles» l’égard des États-Unis et sur la question de savoir si l’entrée de certains pays représentait un risque sur la sécurité nationale américaine.

C’est à la suite de cette requête que le Département d’Etat avait établi une liste de ressortissants de 43 pays classés en trois catégories: «Rouge», regroupant les pays dont ressortissants sont complètement interdits d’accès aux États-Unis, «Orange» concerne les ressortissants des pays qui subiront des restrictions et de nouvelles exigences pour obtenir un visa et la liste «Jaune» regroupant les pays disposant de 60 jours pour améliorer les procédures de sécurité et de vérifications des voyageurs.

Par Moussa Diop
Le 16/06/2025 à 11h23