Depuis le début de la semaine, Conakry bouillonne d’idées et d’engagements portés par la jeunesse ouest-africaine.
Réunis à l’occasion du Forum régional des jeunes, les participants dénoncent d’une même voix la faible représentativité des jeunes dans les sphères de décision.
Cette marginalisation aurait, selon eux, des conséquences directes sur le chômage de masse, le manque d’accès aux financements et la mise en œuvre de politiques publiques peu inclusives. «C’est pour moi un sentiment de joie, et de fierté que de participer à ce forum qui arrive après une longue attente. Nous sommes là pour discuter de sujets qui nous concernent, pour prendre des décisions qui auront un réel impact et pourront transformer nos communautés», témoigne Selima Beya Pougea, activiste. Et d’ajouter «Nous devons nous battre, car personne ne mènera ce combat à notre place. C’est à nous de le faire, pour nous-mêmes et par nous-mêmes».
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Au cœur des débats, la nécessité urgente de créer des mécanismes institutionnels favorisant une participation effective des jeunes à la définition, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques de développement durable.
Salif Sylla, coordinateur d’une ONG, formule plusieurs recommandations: «Premièrement, l’État doit investir massivement dans la formation des jeunes. Même sans financement, avec des compétences, on peut commencer à créer un service générateur de revenus. Deuxièmement, il faut développer un écosystème entrepreneurial en renforçant des fonds existants, comme le le Fonds national d’insertion des jeunes. Et enfin, il est crucial de lutter fermement contre la corruption, qui freine tous les efforts».
Les échanges doivent déboucher sur une Déclaration de Conakry, attendue en clôture du forum jeudi 29 mai. Ce document fondateur posera les bases d’une plateforme régionale d’engagement des jeunes, destinée à renforcer leur rôle dans la gouvernance et les politiques publiques à travers l’Afrique de l’Ouest.
