«Les circonstances ont créé un impératif Lumumba», a déclaré M. Mélenchon après s’être incliné devant le cercueil du héros congolais.
Ancien candidat à la présidentielle française, M. Mélenchon est arrivé mardi en RDC pour un séjour d’une semaine, accompagné d’une délégation de trois députés de son mouvement, La France Insoumise.
Reçu jeudi par le président Félix Tshisekedi, il a apporté un soutien appuyé à la RDC face au Rwanda, dont il a condamné les «visées expansionnistes» dans l’est congolais, en proie à une rébellion soutenue par Kigali.
Vendredi sur son compte X (ex-Twitter), il a jugé qu’un «massacre de masse» était en cours à Gaza, une «honte» selon lui pour «les criminels qui le commettent» comme pour ceux qui «laissent faire».
«Devant tant de massacres, tant d’horreurs, tant d’abominations, avec de tous côtés le même abject système de deux poids deux mesures qui fait oublier les uns pour se souvenir toujours des autres, on pourrait finalement douter même de l’humanité», a déclaré le leader politique.
Alors «c’est le moment de se tourner vers la lumière» que représentent selon lui Patrice Lumumba, son «courage», son «engagement», son «combat».
Lire aussi : Guinée: Jean-Luc Mélenchon s'invite aux manifestations à sa manière
Premier Premier ministre du Congo indépendant, Patrice Lumumba avait été assassiné le 17 janvier 1961 par des séparatistes katangais et des mercenaires belges. Son corps, dissous dans l’acide, n’a jamais été retrouvé.
Il a fallu des décennies pour découvrir que des restes humains avaient été conservés en Belgique et une dent, qu’un policier avait en sa possession, avait été saisie en 2016 par la justice belge. Le 30 juin 2022, un cercueil de bois sculpté, ne contenant que cette dent à valeur de relique, a été déposé dans le mausolée du boulevard Lumumba.
Selon des historiens, c’est le discours virulent de Patrice Lumumba contre le racisme des colons belges qui l’a fait entrer dans la légende, le 30 juin 1960, jour de la proclamation de l’indépendance de l’ex-Congo belge. Un discours qui a aussi scellé le sort de ce nationaliste considéré par certains comme un communiste.
Ce qui a tué Patrice Lumumba, selon Jean-Luc Mélenchon, «c’est la cupidité absolue des occupants qui ne se résignent jamais à ce qu’on leur tienne tête».