Les travaux de la 12è Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique, un événement majeur placé sous le thème « financer l’adaptation et la résilience au changement climatique en Afrique », ont démarré vendredi à Abidjan.
Initiée conjointement par La Commission Economique pour l’Afrique (CEA), la Commission de l’Union Africaine (AUC), la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Alliance Panafricaine sur la Justice Climatique (PACJA), cette conférence qui se poursuit jusqu’au 2 septembre prochain, connait la participation d’un aréopage d’experts, de chercheurs spécialisés dans les questions climatiques, des décideurs, des responsables gouvernementaux, des représentants d’organismes internationaux, ainsi que des acteurs de la société civile.
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Ce conclave offre l’opportunité à l’ensemble des participants et parties prenantes de se réunir afin de contribuer à la détermination d’une position africaine commune sur l’action climatique qui tienne compte du résultat du bilan mondial 2023, de créer une communauté de vues exposant les priorités de l’Afrique, eu égard au bilan mondial et ses implications, et d’engager le dialogue et mobiliser les partenariats multipartites pour aider les Etats membres et les acteurs non étatiques à concevoir et à mettre en œuvre des mesures tenant compte du bilan mondial.
Plusieurs intervenants à cette occasion, ont été unanimes à souligner que les besoins et les circonstances spécifiques de l’Afrique doivent être reconnus lors de la COP 2029, estimant qu’il appartient aussi aux dirigeants africains de faire preuve d’une forte volonté politique et d’un leadership remarquable lors des négociations sur le climat, en défendant les besoins et les priorités du Continent.
Ils ont de même insisté sur la nécessite d’assurer un financement climatique adéquat, prévisible et accessible pour l’Afrique, relevant que cela n’est pas seulement une question de justice climatique, mais aussi un impératif stratégique pour la stabilité climatique mondiale et le développement durable.
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« La priorité du Continent est l’adaptation et le développement résilient au changement climatique, comme le reflètent les contributions nationales déterminées et les stratégies de développement à long terme », ont-ils expliqué, relevant que les pays africains doivent établir et mettre en œuvre des stratégies robustes, à même de leur permettre d’améliorer la résilience et mieux se préparer au changement climatique.
Les différents intervenants ont, de même, estimé indispensable pour les pays développés d’honorer leurs engagements financiers et de soutenir l’Afrique pour que les changements climatiques soient maîtrisés de manière collective, notant qu’il appartient aux gouvernements africains de redoubler d’efforts à l’effet de mobiliser les ressources nationales nécessaire à cette fin.
Ils ont souligné que l’Afrique et ses partenaires au développement ont l’obligation d’œuvrer conjointement pour trouver des moyens innovants à même de tirer parti des ressources publiques limitées, afin de mobiliser les investissements nécessaires à l’action climatique, faisant observer que les marchés du carbone, les obligations vertes et bleues, le financement mixte et l’assurance contre les risques climatiques demeurent essentiels pour tirer parti des sources émergentes de financement du secteur privé.
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Ils ont aussi déploré le fait que le niveau d’accès de l’Afrique au financement vert est parmi les plus bas et le manque d’investissements verts est aggravé par le fardeau croissant de la dette, ce qui, ont-ils dit, « limite l’adoption de mesures concrètes à plus grande échelle pour faire face au changement climatique et pour restaurer et gérer les écosystèmes ».
Lors de cette conférence, il sera procédé à la publication d’un Rapport intitulé « L’état du Climat en Afrique en 2023″ qui fournit des informations scientifiques pertinentes pour le Continent sur les tendances climatiques et les événements météorologiques à fort impact et leurs effets connexes dans des domaines sensibles de l’activité économique.