Afrique du Sud: l’ANC suspend l’ex-président Zuma

L'ex-président sud-africain Jacob Zuma.

Le 29/01/2024 à 15h56

L’ANC au pouvoir en Afrique du Sud a annoncé lundi suspendre l’ex-président du pays Jacob Zuma, qui a indiqué le mois dernier qu’il ferait campagne pour un autre mouvement en vue des prochaines élections.

«Zuma et d’autres dont la conduite est en conflit avec nos valeurs et nos principes se retrouveront en dehors du Congrès national africain» (ANC), a déclaré Fikile Mbalula, le secrétaire général de l’ANC, qui gouverne le pays depuis la fin de l’apartheid.

La décision, largement attendue, est un nouveau signe révélateur des divisions au sein du mouvement à l’approche des élections générales prévues cette année: la date définitive n’a pas encore été annoncée mais elles doivent se tenir entre mai et août.

Eclaboussé par des scandales de corruption dans un contexte socio-économique morose, l’ANC, longtemps en position de force, pourrait y perdre sa majorité parlementaire pour la première fois de son histoire, selon les enquêtes d’opinion.

«Zuma et d’autres dont la conduite est en conflit avec nos valeurs et nos principes se retrouveront en dehors du Congrès national africain» (ANC), a déclaré Fikile Mbalula, le secrétaire général de l’ANC, qui gouverne le pays depuis la fin de l’apartheid au début des années 1990.

M. Mbalula a précisé qu’une procédure disciplinaire avait été lancée à l’encontre de M. Zuma et que l’ANC allait lancer une procédure judiciaire contre le nouveau mouvement de l’intéressé.

Le sulfureux et charismatique Jacob Zuma fut le quatrième président de l’Afrique du Sud démocratique, de 2009 à 2018, mais il avait dû quitter le pouvoir à cause d’affaires de corruption et s’est brouillé avec le parti qu’il a un jour dirigé.

En décembre, M. Zuma, 81 ans, avait déclaré qu’il ferait campagne pour un nouveau petit parti radical, Umkhonto We Sizwe (MK, ou «Fer de lance de la nation»), baptisé du nom de la branche militaire de l’ANC pendant la période de l’apartheid.

Mais l’ex-président n’avait pas quitté l’ANC dont il a longtemps été un pilier, faisant croire à certains experts qu’il espérait en être expulsé afin de rassembler plus de partisans.

Près d’un Sud-Africain sur trois a déclaré dans un sondage publié la semaine dernière avoir une opinion positive de Jacob Zuma.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 29/01/2024 à 15h56