«Il est temps pour l’IFP de renforcer le gouvernement», a annoncé son dirigeant Velenkosini Hlabisa, alors que le président Cyril Ramaphosa a appelé de ses voeux un gouvernement d’union nationale.
«Nous donnons la priorité à la stabilité et aux intérêts de l’Afrique du Sud, comme nous nous sommes engagés à le faire tout au long de la campagne électorale», a expliqué M. Hlabisa lors de cette conférence de presse.
Au sein de ce futur gouvernement, «l’IFP apportera l’intégrité, la stabilité et la volonté de faire progresser notre pays et son peuple vers un avenir meilleur», a-t-il ajouté.
Les pourparlers entre différents partis se poursuivent, avant la première session du Parlement prévue vendredi, au cours de laquelle sera élu le président de la République.
Le Congrès national africain (ANC) de M. Ramaphosa a obtenu seulement 40% des voix à l’issue du scrutin fin mai, enregistrant son score le plus faible depuis l’avènement de la démocratie en 1994. Sans majorité absolue à l’Assemblée, il doit désormais nouer des alliances pour gouverner.
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La DA, premier parti d’opposition, a obtenu 87 sièges de députés sur la base d’un programme libéral, et devrait vraisemblablement contribuer, sous une forme ou une autre, au gouvernement de coalition.
Le ralliement de l’IFP à ce futur gouvernement semble accréditer l’hypothèse d’une alliance ANC-DA-IFP, largement mise en avant par nombre d’observateurs comme la plus probable.
Cyril Ramaphosa, qui devrait être réélu vendredi, aura plusieurs jours pour annoncer un gouvernement, dont la composition reste pour l’heure inconnue.
Au sein de l’ANC, certaines voix ont fait entendre leur opposition à une alliance avec la DA, parti préféré du monde des affaires mais souvent encore perçu comme le parti des Blancs.