L’Alliance démocratique (DA) demande à la justice «une ordonnance» stipulant que si M. Poutine arrive en Afrique du Sud pour participer au sommet des Brics (groupe de pays réunissant Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde et Russie), le gouvernement devra procéder à son arrestation, comme exigé par la Cour pénale internationale (CPI).
La CPI, installée à La Haye, a émis en mars un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine pour le crime de guerre de «déportation» d’enfants ukrainiens dans le cadre de l’offensive de Moscou contre l’Ukraine.
L’Afrique du Sud étant membre de la CPI, elle est théoriquement censée arrêter le président russe à son arrivée dans le pays.
Mais Pretoria, qui entretient des relations diplomatiques étroites avec Moscou et insiste sur sa «neutralité» dans le conflit en Ukraine, n’a pas encore indiqué s’il le ferait.
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Le DA explique avoir lancé une requête judiciaire «préventive» pour s’assurer que le gouvernement «respecte ses obligations» et remette M. Poutine à la CPI dans le cas de sa venue en Afrique du Sud. Aucune «ambiguïté judiciaire» ne doit persister, affirme son communiqué.
Le porte-parole du Kremlin Boris Peskov s’est contenté de dire mardi que la Russie serait «dûment représentée» au sommet des Brics, sans préciser si M. Poutine comptait s’y rendre.
Moscou «part du principe, bien sûr» que ses partenaires au sein des Brics ne «seront pas guidés» par des «décisions illégitimes», à savoir le mandat d’arrêt de la CPI, a-t-il ajouté.
L’action en justice du DA intervient alors que le gouvernement a accordé l’immunité diplomatique aux responsables participant à une réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS cette semaine, puis au sommet des chefs d’État en août.
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Certains lisent cette décision comme une étape préparatoire pour fournir une couverture légale à la visite de Poutine, mais Pretoria assure qu’il s’agit d’une procédure standard pour l’organisation de conférences internationales.
«Ces immunités n’annulent pas de mandat d’arrêt publié par un tribunal international contre tout participant à la conférence», s’est défendu mardi matin le ministère des Affaires étrangères.
L’Afrique du Sud est critiquée depuis le début de la guerre en Ukraine pour sa proximité avec Moscou. En avril, M. Ramaphosa avait estimé que le mandat d’arrêt de la CPI contre M. Poutine mettait à l’Afrique du Sud «des bâtons dans les roues».