La précédente décision concernant Jose Filomeno dos Santos, 46 ans, viole «les principes de légalité, du contradictoire, de jugement équitable et cohérent ainsi que les droits de la défense», a estimé la plus haute juridiction du pays dans une décision consultée par l’AFP.
Il n’a pas été immédiatement précisé si Jose Filomeno dos Santos, dit «Zenu», qui purge actuellement sa peine assigné à résidence, sera déclaré libre ou si un nouveau procès devra avoir lieu.
Dirigeant du fonds souverain angolais entre 2013 et 2018, il était accusé avec trois coprévenus d’avoir transféré illégalement 500 millions de dollars de la Banque centrale vers le compte londonien d’une agence du Crédit suisse, dans le cadre d’une fraude qui leur aurait permis de détourner jusqu’à 1,5 milliard de dollars.
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Condamné en 2020 à cinq ans de prison, il avait été la première personnalité de l’ancien régime sanctionnée pour des faits de corruption.
L’annulation de sa condamnation représente une victoire pour le clan de l’ancien président José Eduardo dos Santos (décédé en 2022), qui a dirigé sans partage pendant 38 ans l’ancienne colonie portugaise d’Afrique australe riche en hydrocarbures.
La famille dos Santos dénonce régulièrement une «persécution» et une campagne politiquement motivée dirigée contre elle par l’actuel président Joao Lourenço.
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Au pouvoir depuis 2017, ce dernier a limogé au nom de la lutte contre la corruption tous les proches que son prédécesseur avait placés à la tête des institutions, des entreprises publiques et de l’appareil sécuritaire du pays.
La Cour constitutionnelle a estimé dans sa décision que les juges pendant le procès n’ont pas tenu compte d’éléments apportés par la défense et notamment une lettre rédigée par l’ex-président José Eduardo dos Santos. Elle a également relevé des divergences entre les motifs de condamnation et les chefs d’inculpation retenus au départ.
Pour sa part, la fille aînée de dos Santos, Isabel, qui dirigeait la compagnie pétrolière d’État Sonangol, est accusée d’avoir détourné des milliards de dollars d’entreprises publiques. Surnommée la «princesse» et déclarée la femme la plus riche d’Afrique par le magazine Forbes, elle est visée par plusieurs enquêtes.