C’est une manche importante que vient de remporter l’opérateur télécom angolais Unitel face à Isabel dos Santos, la file de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos. En effet, la justice britannique vient d’ordonner le gel de 580 millions de livres sterling d’avoirs d’Isabel dos Santos, dans le cadre du procès qui l’oppose à Unitel, premier opérateur télécoms d’Angola.
Suite à la décision de la Haute Cour de Londres, l’ex-femme la plus riche d’Afrique a un mois pour divulguer la liste de ses actifs. C’est dire que la justice britannique a porté un gros coup à la femme d’affaires.
Ce revers majeur intervient est un épisode du feuilleton juridique complexe opposant la fille de l’ancien chef d’Etat à l’opérateur télécom pour le remboursement de deux prêts.
Femme d’affaires redoutable, disposant d’une importante fortune, notamment des actifs en Angola et au Portugal, Isabel dos Santos est poursuivie dans diverses affaires de corruption par le régime du successeur de son père.
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Parmi les accusations portées à l’encontre d’Isabel dos Santos dans ce procès de Londres figure un prêt que l’opérateur Telecom angolais Unitel avait consenti à la société néerlandaise Unitel International Holdings (UIH) qu’elle a contrôlé, en 2012-2013, lorsqu’elle dirigeait l’entreprise publique angolaise.
Quelque 300 millions de livres sterlings de ce prêt n’ont pas été remboursés, selon Unitel. Elle justifie l’incapacité de Unitel International Holdings à rembourser ses dettes auprès de l’opérateur angolais par le gel d’une partie de ses avoirs.
Au-delà du contentieux avec Unitel, Isabel dos Santos est accusée d’avoir détourné, avec d’autres complices, plus d’un milliard de dollars des comptes de Sonagol (l’entreprise pétrolière angolaise) qu’elle dirigeait et de ceux d’Endiama (entreprise de diamant).
Pour l’Etat angolais, la fortune de la femme d’affaires a été a amassée dans des conditions douteuses et par la corruption durant les 38 ans de règne sans partage de son père sur l’Angola. Une période durant laquelle elle a dirigé de nombreuses entreprises publiques dont l’opérateur Telecom angolais Unitel, la compagnie nationale pétrolière Sonangol,…