Bamako. Retour sur les principales annonces du 2e Collège des chefs d’État de l’AES

Rencontre entre les dirigeants de la Confédération des Etats du Sahel (AES) à Bamako.
Le 25/12/2025 à 12h22

VidéoLa 2e session du collège des chefs d’État de la Confédération des États du Sahel (AES) s’est tenue les 22 et 23 décembre à Bamako. En plus du bilan, cette session a vu le lancement de la télévision et de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement.

Les pays de la Confédération des Etats du Sahel (AES) ont tenu leur 2e session du collège des chefs d’État à Bamako, au Mali.

Dans son allocution, le président sortant en exercice de l’AES, le général d’armée Assimi Goïta a déclaré que «l’ambition est de bâtir un développement harmonieux fondé sur l’exploitation de leurs ressources au profit exclusif des populations. C’est à cet effet que les initiatives souveraines ont été engagées; notamment, la création de la banque confédérale pour l’investissement et le développement dotée d’un capital initial de 500 milliards de francs CFA.»

Selon le président Goïta, «la télévision AES contribuera au renforcement des liens entre leur population et la lutte contre la désinformation dont la confédération fait l’objet depuis sa création». Il conclut en disant que «une centrale d’achat des produits de première nécessité verra le jour afin de mieux prendre en charge les besoins fondamentaux des populations des trois pays».

Pour le président entrant en exercice de la Confédération, le capitaine Ibrahim Traoré, Président de la république du Burkina Faso, «s’il faille qu’ils passent par l’hiver pour être libres, pour être unis, qu’ils prient Dieu qu’il en soit ainsi. Une chose est sûre, l’AES vaincra et grandira».

Il a invité le peuple de l’AES «de comprendre qu’aucune manipulation ne peut les diviser. Il les a invité à rester sereins, de ne pas riposter physiquement et qu’ils riposteront par la communication jusqu’à ce que leur colonisateur change eux-mêmes de mode d’action».

Enfin, le Président du Niger, le général Abdouramane Tiani a déclaré que «notre conviction est qu’il n’y a pas de progrès, ni de développement sans indépendance véritable, sans souveraineté pleine et entière». Pour lui, «il n’y a pas de précédent historique d’un pays qui a été sous domination qui a réussi à se développer. Nous avons décidé de mettre fin à tous les engagements biaisés qui vont à l’encontre de l’intérêt de leur État et de leur population».

Il conclut en disant que «désormais, les seuls contrats sont ceux qui préservent les intérêts de leur pays et il est important d’expliquer cela au peuple du Sahel».

Selon Zack, un burkinabè vivant au Mali, «on ne peut pas aller de l’avant sans avoir notre télévision, sans notre banque d’investissement». Il ajoute qu’il «était nécessaire que les trois chefs d’État mettent en place une structure de communication efficace et véridique pour relayer les vraies informations sur l’Afrique en général et sur les trois pays de l’AES en particulier».

Pour sa part, Younouss dira que «l’AES s’est dotée d’une vision. Je me réjouis du bilan du président sortant en exercice de l’AES, le général d’armée Assimi Goïta dont le mandat à la tête de l’espace confédéral a été apprécié par ses pairs. Il demande toujours à la population des trois pays d’accompagner leur président».

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 25/12/2025 à 12h22