Olivier Boko, homme d’affaires influent longtemps considéré comme le bras droit du président béninois Patrice Talon, et Oswald Homéky, ex-ministre des Sports, avaient été arrêtés fin septembre dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest aux 13 millions d’habitants pour «complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agent public, et faux certificat».
Rock Nieri, beau-frère d’Olivier Boko actuellement en fuite, était lui aussi poursuivi.
Les trois hommes ont été condamnés jeudi à 20 années de réclusion criminelle et à verser 60 milliards de francs CFA de dommages et intérêts à l’État béninois (environ 91,5 millions d’euros) à eux trois, des montants inédits.
Ils doivent également s’acquitter d’une amende individuelle de 4,5 milliards de francs CFA (6,8 millions d’euros).
Trois autres accusés figuraient à leurs côtés et ont été acquittés.
A l’ouverture du procès le 21 janvier, les avocats de la défense se sont opposés à la constitution du tribunal, composé de trois membres au lieu des cinq habituellement requis.
En signe de protestation, les avocats de la défense se sont tous dessaisis du dossier.
La cour a alors demandé aux accusés de trouver de nouveaux avocats pour assurer leur défense, ce que ces derniers ont refusé, jugeant le délai octroyé impossible.
Le procès a repris mardi, sans avocat pour assurer la défense de M. Boko et M. Homéky.