Après 27 ans à la tête du Burkina Faso, Blaise Compaoré a été chassé par la rue le 31 octobre 2014. La répression contre les manifestations qui avaient été organisées pour s’opposer à son projet de révision constitutionnelle a fait officiellement 33 morts et plus de 600 blessés.
Huit ans après ces événements, justice n’a toujours pas été rendue aux victimes ainsi qu’à leurs familles. Lundi dernier, à Ouagadougou, au terme d’une cérémonie d’hommage qui a enregistré la présence du Premier ministre, représentant le président de la République, les familles des victimes ont demandé aux nouvelles autorités de se pencher sur les cas des blessés et ayants droit et prendre des mesures fortes pour l’aboutissement de ce dossier.
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«Huit ans après, je ne dirai pas que beaucoup de choses ont été faites pour les gens. C’est le minimum qui a été fait. Beaucoup restent à faire», a déclaré Franck Sia, président de l’Association des blessés de l’insurrection populaire. Même son de cloche pour d’autres parents de victimes qui ont effectué le déplacement au Monument des héros.
Rappelons qu’un procès avait été ouvert en avril 2017 pour rendre justice aux victimes de l’insurrection. Procès aussitôt suspendu dans l’attente d’une réforme annoncée de la Haute Cour de justice.