Cette inhumation se déroulera «courant février» à Ouagadougou «sur le site du Mémorial Thomas Sankara» érigé sur le lieu de son assassinat, a indiqué dans un communiqué le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication Jean-Emmanuel Ouédraogo.
Il a estimé qu’après le procès de leurs assassins en 2021-2022, ils se devaient d’être inhumés «de manière honorable».
Enterrés une première fois dans un cimetière en périphérie de Ouagadougou, les corps de Thomas Sankara et de ses douze compagnons avaient été exhumés le 25 mai 2015, pour les besoins d’une procédure judiciaire, a-t-il rappelé.
Leur nouvelle inhumation «se fera selon les rites funéraires coutumiers suivis de cérémonies religieuses et militaires», a-t-il poursuivi, précisant qu’une «cérémonie nationale et internationale d’hommage aux victimes sera organisée le 15 octobre 2023, pour honorer leurs mémoires».
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Arrivé au pouvoir par un putsch en août 1983, Thomas Sankara, icône panafricaine, a été tué le 15 octobre 1987 lors d’un coup d’Etat fomenté par son numéro deux, Blaise Compaoré.
Ce dernier est resté au pouvoir jusqu’à une insurrection populaire qui l’a conduit à sa chute en 2014.
Pendant les 27 années de pouvoir de Compaoré, la mort de Thomas Sankara, qui voulait «décoloniser les mentalités» et bouleverser l’ordre mondial en prenant la défense des pauvres et des opprimés, a été un sujet tabou.
En avril, le tribunal militaire de Ouagadougou a condamné Compaoré par contumace à la prison à perpétuité pour son rôle dans l’assassinat de Thomas Sankara et de douze de ses compagnons, à l’issue d’un procès-fleuve de six mois.