«En 2022, on était à une partie contrôlée qui était de 40%. Aujourd’hui, nous l’évaluons à 69%», a déclaré le général Kassoum Coulibaly, qui s’exprimait après une évaluation de son ministère avec le chef du gouvernement, Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambela.
«Les 31% restants, ce sont des zones où il n’y a presque personne», a-t-il précisé, « on essaie de (les) reconquérir». «La conquête du territoire est une action permanente», a-t-il ajouté.
«Il peut y avoir des excursions (de groupes armés) mais nous faisons en sorte qu’il y ait de la vigilance», a indiqué le général, affirmant que le «Burkina est en guerre et il ne faut plus cacher la vérité».
«Beaucoup s’engagent pour être Volontaires pour la défense de la patrie (VDP)», a-t-il poursuivi. Les VDP sont des supplétifs civils de l’armée peu formés et qui paient un lourd tribut à la lutte antijihadiste.
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«On sensibilise les VDP en matière des droits de l’homme pour qu’il n’y ait pas d’histoires d’exactions ou de vengeance», a-t-il également indiqué, alors que l’armée et ses supplétifs ont plusieurs fois été accusés d’exactions sur les populations civiles.
Depuis 2015, le pays est très régulièrement frappé par des attaques de groupes jihadistes qui ont fait plus de 20.000 morts - civils et militaires - dont près de 3.800 cette année, selon l’ONG Acled qui répertorie les victimes de conflits dans le monde.
Les autorités ne communiquent plus depuis des mois sur ces violences, qui continuent d’endeuiller le pays.
Le chef du régime burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en septembre 2022, avait promis de faire de la lutte contre le «terrorisme» sa «priorité».