«Pour nous, il n’y a pas de négociation possible avec l’immoralité. (...) Nous ne négocierons jamais, ni l’intégrité territoriale du Burkina Faso, ni sa souveraineté. Nous défendrons notre territoire et nos populations coûte que coûte», a déclaré M. Kyélem de Tambèla.
«La seule négociation qui vaille avec les bandits armés est celle qui se fait actuellement sur le champ de bataille», a poursuivi le Premier ministre lors de son discours sur la situation de la nation, devant l’Assemblée législative de Transition.
Le chef du gouvernement a également souhaité que le nombre de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les supplétifs civils de l’armée, soit porté à «100.000 et même au-delà».
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Quelque 50.000 VDP sont actuellement recensés dans le pays. Ces supplétifs civils de l’armée, formés pendant un à deux mois, paient un lourd tribut à la lutte antijihadiste au Burkina Faso.
Le Premier ministre s’est également félicité de la réorganisation de l’armée et de récentes acquisitions, qui ont permis de doter chaque soldat et supplétif civil d’une arme et de munitions.
Avant l’arrivée du président Ibrahim Traoré au pouvoir par un coup d’Etat en septembre 2022, «il n’y avait qu’une arme individuelle pour trois, parfois pour cinq» selon le chef du gouvernement, qui décrit une précédente armée «affaiblie» par des «effectifs réduits», un «manque de leadership» et un stock d’armements «mal entretenu».
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M. Kyélem de Tambèla, a également indiqué que «grâce aux efforts consentis», plus de 125.000 personnes sur plus de deux millions de déplacés internes «sont retournées dans leur localité d’origine», soit plus de 20.000 ménages.
Le Burkina, théâtre de deux coups d’État militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières.
Les violences ont fait depuis huit ans plus de 10.000 morts, civils et militaires, selon des ONG.