«Un recrutement exceptionnel de 5.000 militaires du rang au profit des forces armées nationales, pour servir pendant au moins cinq ans, dans leur région militaire de recrutement, se déroulera sur toute l’étendue du territoire national», a indiqué le ministre de la Défense, le colonel major Kassoum Coulibaly, dans le communiqué.
Le recrutement se déroulera du 28 février au 7 mars et «concerne en priorité les jeunes garçons Volontaires pour la défense de la patrie (supplétifs civils de l’armée) répondant aux conditions», a-t-il ajouté.
Les jeunes intéressés doivent notamment être nés entre le 1er janvier 1988 et le 31 décembre 2003, a précisé le ministre.
Sur les treize régions du pays, les plus ciblées par les violences jihadistes bénéficieront d’un plus grand nombre de quotas, notamment la Boucle du Mouhoun dans l’ouest (1.000), le Sahel au nord (900) et la région de l’Est (750).
C’est la troisième fois en moins d’un an que l’armée burkinabè organise un tel recrutement.
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En avril 2022, 3.000 militaires, dont l’âge n’excédait pas 26 ans, avaient déjà été recrutés. La même procédure avait également été lancée en octobre dernier.
Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de ces frontières.
En sept ans, les violences ont fait plus de 10.000 morts - civils et militaires - selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés internes.
Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition issu d’un coup d’Etat le 30 septembre 2022, s’était alors donné pour objectif de «reconquérir» les quelque 40% du territoire burkinabè contrôlés par les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique.
Peu après sa prise de pouvoir, il a lancé une campagne de recrutement de volontaires pour la défense de la patrie, qui paient un lourd tribut dans la lutte antijihadiste. Sur des besoins estimés à 50.000, 90.000 se sont inscrits.