Après l’attaque qui a fait 50 morts dans les rangs de l’armée, les Burkinabè font bloc

Les Burkinabè s'alignent derrière l'armée pour faire face aux djihadistes.

Le 23/02/2023 à 13h46

Vidéo Cinquante-et-un soldats ont été tués dans une nouvelle attaque, le vendredi 17 février 2023. Un bilan effroyable pour les Burkinabè qui restent, malgré tout, déterminés à soutenir les troupes armées au front.

Au lendemain de cette tuerie, les mots des Burkinabè sont d’un grand réconfort pour les nouvelles autorités. Sur les raisons d’une telle violence, des citoyens à l’instar de Oumarou Konaté estiment qu’il s’agit là d’un aveu d’impuissance de la part des terroristes.

« Avec l’arrivée du président Traoré, des actions ont été entreprises dans le sens de la reconquête du territoire. On peut dire que la tuerie de Déou participe de la guerre. Les terroristes savent maintenant que quelqu’un est aux commandes de la nation. C’est à nous Burkinabè de rester engagés auprès de nos autorités », explique-t-il.

Un autre citoyen, Amadou Ouattara, nourrit de grands espoirs. Il reste confiant quant à l’efficacité des militaires burkinabè ainsi qu’au nouveau maillage territorial tel que redessiné par le président Ibrahim Traoré.

« Il faut que les Burkinabè sachent qu’on ne peut pas faire la guerre sans perdre ses citoyens. Chacun doit apaiser son cœur afin que prévale l’union contre le terrorisme. L’attaque de Déou ne doit pas nous en dissuader. Nous sommes sur le bon chemin ».

Unité, solidarité et combativité sont les maîtres mots des Burkinabè. A côté des dispositifs militaires mis en place pour combattre les terroristes, les citoyens doivent désormais s’en convaincre: le combat pour la liberté a un prix.

«On est meurtri. Le bilan est effroyable. Ce qu’il faut comprendre à mon sens, c’est que la libération du pays est conditionnée par ce qui nous arrive. Cela ne veut pas dire qu’on a perdu le combat. Il faut toujours continuer à aller de l’avant, combattre pour la libération de notre pays », dit Issaka Ilboudo, un autre citoyen.

Pour rappel, plus de 50 soldats ont été tués dans l’attaque, selon les derniers rapports officiels. Il s’agit de l’une des attaques les plus meurtrières depuis le début de la vague terroriste dans le pays en 2015.

Par Jean Paul Windpanga Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 23/02/2023 à 13h46