De tels exemples sont légion au Cameroun. De nombreux militants ont été exclus de leur parti politique pour avoir, tout simplement, lorgné le poste de leader. Dernière illustration de ce paradoxe, la situation qui prévaut au sein du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) où la militante Me Michelle Ndoki risque une exclusion définitive pour avoir ouvertement annoncé sa candidature au poste de président lors du prochain congrès extraordinaire de son parti.
Me Michelle Ndoki entraine avec elle, tous ceux qui la soutiennent dans son élan de prendre la tête du MRC gardée jusqu’ici par le président Maurice Kamto. Ce Congrès électif est prévu en novembre prochain probablement dans la ville de Yaoundé.
Nombreux sont ceux qui ont fondé leur mouvements et en conservent la direction, malgré des longues années passées à la tête d’un parti politique. Des années parsemées d’échecs à chaque échéance électorale. «Les partis politiques au Cameroun sont comme les entreprises familiales. Aucun fondateur ne veut passer la main. Et quand bien même cela est fait, c’est un membre de la famille du fondateur qui le remplace», déclare un citoyen en pleine causerie avec ses proches.
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L’homme âgé d’environ 50 ans mentionnera tout de même quelques exceptions comme Ni John Fru Ndi, qui avait cédé la direction de son parti à un simple militant.
De l’avis de plusieurs observateurs, c’est l’égoïsme qui est la première cause de cette situation parce que bon nombre de ces leaders ne veulent pas perdre leurs avantages liés à leur poste de responsabilité. Le respect des principes sacrés de la démocratie devrait pourtant commencer dans chacun des mouvements politiques afin que les militants apprécient mieux la crédibilité qu’incarnent leurs leaders.