Arrivé à la tête du pays une première fois en 1999 par un coup d’Etat, le colonel Azali est revenu au pouvoir en 2016. Il a officiellement obtenu en janvier 57,2% des voix à la présidentielle, lui permettant de se maintenir jusqu’en 2029.
Après la proclamation provisoire des résultats, des émeutes avaient paralysé le pays de 870.000 habitants pendant plus de 48 heures, provoquant un décès par balle et plusieurs blessés.
L’opposition avait demandé l’annulation du scrutin, en dénonçant des fraudes grossières.
«En ce jour symbolique, je réitère mon appel à toutes les forces vives de la Nation, de la classe politique, du pouvoir comme de l’opposition, à se rassembler sur l’essentiel en faveur de la cohésion nationale», a enjoint Azali, 65 ans.
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En costume bleu, le président a prêté serment sur la scène du stade omnisport de Malouzini, dont les 10.000 sièges n’étaient pas remplis, en tenant le Coran dans sa main droite.
Les présidents congolais Denis Sassou Nguesso, malgache Andry Rajoelina, bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, mozambicain Filipe Nyusi ainsi que le président angolais Joao Lourenço étaient présents à la cérémonie que certains spectateurs ont qualifié de «morne».
L’opposition n’était pas officiellement représentée. Aucun des cinq rivaux d’Azali à la présidentielle ne l’ont formellement félicité pour sa réélection.
«Le forcing du colonel Azali ne met pas fin à la crise électorale née du braquage du 14 janvier. Au contraire, nous sommes encore plus déterminés», a affirmé à l’AFP l’opposant s’étant lancé dans la course à la présidence Mouigni Baraka Said Soilihi.