Trois autres députés, deux se revendiquant de l’opposition et un indépendant, ont également été élus dès le premier tour. Seules deux circonscriptions devront organiser un deuxième tour le 16 février, a précisé la commission électorale (Ceni) tard mardi soir.
La Convention pour le Renouveau des Comores, parti présidé par le chef de l’Etat, qui contrôle aussi les postes de gouverneurs des trois îles composant l’archipel dans l’océan Indien (Grande-Comore, Anjouan et Mohéli), reste ainsi largement dominant, à l’issue de ce scrutin boycotté par une grande partie de l’opposition.
Le fils du chef de l’Etat, Nour El Fath Azali, 39 ans, dont l’ascension au sein du gouvernement autoritaire de son père avait été confirmée en juillet 2024 par sa nomination comme secrétaire général du gouvernement, a recueilli selon la Ceni plus de 85% des suffrages exprimés.
338.940 électeurs étaient appelés aux urnes pour élire leurs députés pour cinq ans. Le taux de participation n’a pas été révélé par la commission électorale.
«Le peuple a tranché, je ne dis pas que tout était parfait mais je crois qu’il y a eu beaucoup d’exagérations dans certains faits», a déclaré à l’AFP Fakridine Mahamoud, ministre de l’Intérieur en charge des élections, évoquant indirectement les irrégularités pointées par l’opposition.
L’Opposition Unie des Comores, une coalition de partis d’opposition, a annoncé dans un communiqué qu’elle «rejette en bloc les résultats des élections», dénonçant «la pire des mascarades électorales de notre demi-siècle d’indépendance».