Côte d’Ivoire: la présidentielle de 2025 «ne s’écrira pas sans moi», dit Charles Blé Goudé

L'homme politique ivoirien Charle Ble Goude salue la foule à son arrivée sur la Place CP1 à Yopougon, dans la banlieue d'Abidjan, le 26 novembre 2022.. AFP or licensors

Le 26/11/2023 à 06h37

L’élection présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire «ne s’écrira pas sans moi», a affirmé samedi Charles Blé Goudé, pilier du régime de l’ex-président Laurent Gbagbo, sous le coup d’une condamnation qui l’empêche pourtant de se présenter aux élections.

L’élection présidentielle de «2025 ne s’écrira pas sans moi; en 2025 on devra compter avec moi», a déclaré à la presse Charles Blé Goudé, président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), au lendemain du congrès de son parti.

Le Cojep n’avait pas présenté de candidats aux élections régionales et municipales en septembre.

Un «choix», selon Charles Blé Goudé, qui assure que «ne pas être aux (élections) locales ne veut pas dire qu’on n’est pas présent sur le terrain. Nous sommes présents sur le terrain et dans l’esprit des Ivoiriens».

Charles Blé Goudé devait s’adresser aux Ivoiriens lors d’un meeting dimanche à Yopougon, quartier populaire de l’ouest d’Abidjan, finalement annulé par les autorités en raison d’un «risque sécuritaire», a-t-il indiqué. Une décision qu’il dit vouloir respecter.

«Nous nous battons pour que la Côte d’Ivoire ait un organe électoral crédible, transparent, qui puisse éviter des tensions aux Ivoiriens», a également affirmé Charles Blé Goudé, qui n’a pas détaillé de programme politique.

Revenu en Côte d’ivoire en novembre 2022, il avait été acquitté en mars 2021 par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye de crimes présumés pendant la crise post-électorale de 2010-2011, comme Laurent Gbagbo.

En 2010, la victoire à la présidentielle d’Alassane Ouattara, contestée par Laurent Gbagbo, avait débouché sur une crise qui avait fait quelque 3.000 morts.

M. Blé Goudé était revenu en Côte d’Ivoire avec l’aval des autorités d’Abidjan, mais reste sous le coup d’une condamnation dans le pays à 20 ans de prison pour des faits liés à la crise post-électorale.

Une décision de justice qui lui interdit de se présenter aux élections.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 26/11/2023 à 06h37