La plateforme Alternance 2023 a également «invité les forces de défense et de sécurité à la discussion afin d’évaluer, dans un cadre patriotique et responsable, la situation et de trouver, entre Gabonais, la meilleure solution» pour «permettre au pays de sortir grandi de cette situation».
«Présents devant chaque bureau de vote et ayant veillé sur le transport des urnes, les forces de sécurité et de défense sont les premiers témoins de la large victoire du professeur Albert Ondo Ossa», a assuré devant la presse Mike Jocktane, porte-parole d’Alternance 2023.
Selon les résultats proclamés officiellement une heure avant le coup d’Etat, et que les putschistes ont estimé truqués, M. Ondo Ossa avait recueilli 30,77% des voix contre 64,27% à Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans.
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Après avoir remercié vivement, au nom de la «Patrie reconnaissante», l’armée de s’être «dressée contre un coup d’Etat électoral» et avoir ainsi «épargné» au Gabon la perte «de vies humaines», M. Jocktane l’a invitée à «superviser» la «reprise du processus de centralisation des résultats» de la présidentielle de samedi qui «verra la victoire de M. Ondo Ossa dans les urnes officialisée».
Mercredi, en prenant le pouvoir, les militaires ont «annulé» les élections et dissout toutes les institutions. Et jeudi, le porte-parole du nouvel homme fort a annoncé que celui-ci, le général Brice Oligui Nguema, prêtera serment lundi en tant que «Président de la transition», sans préciser la durée de cette transition.