Le chef de l’Etat «est parti pour Ankara suite à l’invitation officielle du président (turc) Recip Tayyip Erdogan», selon le média d’Etat Sonna, précisant sur le réseau X qu’une troisième session de discussions devait débuter prochainement, sans donner plus de détails.
L’Ethiopie n’a de son côté pas fait de commentaire sur l’éventuelle participation du Premier ministre Abiy Ahmed à ces négociations.
Lors des précédentes discussions tenues en juin et en août à Ankara, le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan avait fait la navette entre ses deux homologues, sans que ceux-ci ne se parlent en direct.
La Turquie intervient dans ce dossier qui met de nouveau aux prises deux voisins aux relations tendues, afin de garantir l’accès de l’Éthiopie aux eaux internationales via la Somalie, sans attenter à la souveraineté territoriale de celle-ci.
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L’Éthiopie est le pays le plus peuplé du monde sans accès à la mer depuis la sécession de l’Érythrée en 1991.
Addis Abeba a conclu en janvier un protocole d’accord avec le Somaliland pour l’accès à la mer, avec l’engagement de reconnaître l’indépendance de ce territoire qui s’est unilatéralement séparé de la Somalie.
Cet accord a ouvert une nouvelle crise entre ces deux voisins d’Afrique de l’Est qui se sont durement affrontés par deux fois au siècle dernier.
La Somalie a expulsé en avril l’ambassadeur éthiopien et a affirmé que les troupes éthiopiennes devaient être exclues de la prochaine mission de paix de l’Union africaine qui doit être déployée en Somalie à partir du 1er janvier pour combattre les islamistes Shebab.
