C’est aux environs de minuit qu’un groupe de militaires en treillis appartenant aux différents corps de l’armée constitués au sein du Conseil National de la Sauvegarde de la Patrie (CNPS) s’étaient présentés à la télévision nationale et annoncer le renversement du régime du président de la république, Mohamed Bazoum. Le 27 juillet à Niamey, l’armée a apporté son soutien aux militaires putschistes.
«Nous avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez, cela fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire», avait annoncé le colonel Major Amadou Abdrahmane.
Le lendemain, Niamey s’est réveillée sous la pluie. Ces précipitations n’ont pas empêché les premières manifestations de citoyens favorables à l’armée républicaine. Des drapeaux russes étaient également visibles.
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«Ce n’est pas le coup d’Etat qui nous intéresse, mais la restauration de la justice», a affirmé Ali Hamani Abdel Nasser, manifestant pro-putshiste.
Des acteurs politiques n’ont pas tardé à exprimer leurs opinions. «C’est un ouf de soulagement», reconnait Soumana Sanda, opposant politique.
«Un espoir pour un nouveau Niger, un Etat de droit et de démocratie», explique Hambali Dodo, président d’un parti politique non affilié.
Le siège du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme Tarayya, formation politique du président déchu, a été vandalisé, incendié et plusieurs voitures de leurs militants et cadres ont été caillassées et brûlés.
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A part, cet incident, c’est le calme relatif à Niamey, la capitale. Les populations vaquent à leurs occupations, les marchés grouillent de monde.
Un couvre-feu a été instauré de 22 heures à 5 heures du matin. Les Nigériens sont accrochés aux communiqués émanant du CNSP afin de déceler les premiers signes de la Transition militaire ouverte depuis ce 26 Juillet avec le renversement de Mohamed Bazoum.