Droits de l’homme en temps de crise: les magistrats d’Afrique et du monde réunis à Bamako

Les magistrats d’Afrique et du monde réunis à Bamako.

Le 06/03/2023 à 11h36

L’Union internationale des magistrats s’est réunie mardi 21 février 2023 à Bamako. Il s’agissait pour les juges d’identifier des pistes de solution pour la protection des droits de l’homme en période de crise.

Le Président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta a officiellement lancé, mardi 21 février 2023 au centre international de conférences de Bamako, les travaux du meeting «conférence» du groupe régional de l’Union internationale des magistrats. Quelque sept cents juristes membres de quatre-vingt-quatorze associations nationales et venant des quatre grands groupes de magistrats de différents continents prennent part à ces travaux. Le thème retenu pour cette 26ème édition est : «La protection des droits de l’homme en période de crise».

Dans son discours d’ouverture, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, et non moins président du Conseil supérieur de la magistrature, a signalé que cette rencontre des magistrats d’Afrique et du monde à Bamako «représente un intérêt scientifique particulier. Elle offre l’occasion aux spécialistes des questions des droits de l’homme, aux universitaires, chercheurs, professionnels de la justice ainsi qu’aux organisations de défense des droits de l’homme, de mener la réflexion sur les préoccupations liées à la thématique et de partager les pistes de solutions identifiées».

Selon le chef de l’Etat malien, par-delà son caractère scientifique, «cette conférence offre à la fois au Mali et au Sahel, l’opportunité de passer en revue les défis majeurs liés au fléau du terrorisme, la criminalité transnationale organisée et leurs conséquences».

Pour sa part, le président du Syndicat autonome de la magistrature, Ousmane Kariba Konaté, a remercié les magistrats d’Asie, d’Europe, d’Amérique et d’Afrique venus assister à cette rencontre, à un moment où les médias diffusent des informations négatives sur le Mali. Et d’ajouter que «l’organisation de ce congrès à Bamako est une symbolique qui atteste de la crédibilité et le respect que le syndicat autonome de la magistrature (SAM) a su forger depuis sa création en 2021».

La conférence a aussi été l’occasion pour Marcelle Kouassi, présidente du groupe régional africain des magistrats de présenter son organisation au chef de l’Etat malien. Selon elle, le groupe régional africain des magistrats est un cadre idéal d‘échange des pratiques, et de discussions des problèmes régionaux concernant le système judiciaire dont la lutte principale est certes relative à la sauvegarde du pouvoir judiciaire, condition essentielle de la fonction juridictionnelle et de la garantie des droits et libertés de l’homme.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 06/03/2023 à 11h36