Réélu en décembre à la tête du plus peuplé des pays arabes, le président Abdel Fattah Sissi qui a entamé en avril son troisième mandat de six ans, a chargé en mai M. Madbouli de former un nouveau gouvernement.
Les 30 ministres du cabinet ont prêté serment mercredi lors d’une cérémonie retransmise en direct par la télévision d’Etat.
Vingt ministères ont changé de main, dont plusieurs régaliens: Abdel Majid Saqr a été nommé à la Défense, Badr Abdel Ati aux Affaires étrangères et Ahmed Kouchouk aux Finances.
Le ministère de l’Investissement et du Commerce extérieur et celui du Pétrole ont également de nouveaux chefs, respectivement Hassan al-Khatib et Karim Badawi.
Quatre femmes figurent dans le nouveau gouvernement.
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Les changements concernent également les portefeuilles de l’Approvisionnement, du Tourisme, de l’Electricité, de la Culture et de l’Education.
L’Egypte traverse l’une des pires crises économiques de son histoire, marquée par une inflation galopante et une pénurie de devises qui entrave les échanges commerciaux. Depuis 2022, la livre égyptienne a perdu les deux tiers de sa valeur.
Au pouvoir depuis une décennie, M. Sissi devrait rester à son poste jusqu’en 2030. Grand allié des Occidentaux au Proche-Orient, le pouvoir égyptien est régulièrement épinglé par les ONG de défense de droits humains, et ses détracteurs fustigent la répression de toute opposition.
L’Egypte subit en outre les répercussions géopolitiques de conflits régionaux à ses frontières: à l’est, la guerre entre Israël et le Hamas palestinien à Gaza et au sud la guerre civile qui déchire le Soudan.