Selon un sondage de la Social Research Foundation (SRF), les intentions de vote en faveur du Congrès national africain (ANC) sont passées en un peu moins d’une semaine de 45,9% à 40,8%, sur la base d’un taux de participation de 60%.
L’ANC était tombé à quelque 40% des intentions de vote il y a quelques semaines mais semblait reprendre du poil de la bête ces derniers jours, autour de 45% selon les sondages les plus récents.
L’ANC devrait rester le plus gros parti au Parlement à l’issue du scrutin mais il pourrait perdre sa majorité absolue pour la première fois depuis l’élection de Nelson Mandela en 1994. Un score inférieur à 50% contraindrait l’ANC à chercher des partenaires pour former une coalition.
L’ANC est largement tenu responsable d’un chômage endémique touchant près du tiers de la population active, une croissance en berne et une criminalité record. Les 62 millions de Sud-Africains sont aussi confrontés à des pannes d’eau répétées et à une grave crise énergétique engendrant des coupures d’électricité allant jusqu’à 12 heures par jour.
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La multiplication des affaires de corruption impliquant des figures du parti ont par ailleurs profondément entamé la confiance des électeurs.
La promulgation la semaine dernière par le président Cyril Ramaphosa d’une loi instaurant une couverture santé universelle, vivement critiquée par l’opposition, pourrait aussi avoir fait perdre du terrain à l’ANC, selon des observateurs, certains Sud-Africains ayant vu dans cette loi une manoeuvre électorale.
Le premier parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), est crédité de 23,7% d’intentions de vote; le deuxième parti d’opposition, les Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale) de 7,3% tandis que le MK, nouveau parti mené par l’ex-président Jacob Zuma, affiche 13,3% d’intentions de vote, selon le sondage de SRF.