Dans près de six mois, le Gabon devrait organiser la présidentielle, les législatives mais aussi les élections locales.
À l’issue de la trentième Assemblée générale ordinaire de la Conférence épiscopale, les évêques du pays ont sensibilisé les acteurs politiques et l’ensemble de la communauté chrétienne à la bonne tenue de ces scrutins qu’ils souhaitent apaisés.
«A quoi sert vraiment de gagner une élection si les droits fondamentaux de la personne et le salut des âmes sont compromis, vendus ou hypothéqués? A quoi sert de vouloir même gagner les élections si ce n’est pas pour servir les Gabonais et permettre au Gabon de se développer?», s’est interrogé, Mgr Jean Vincent Ondo Eyene, président de la Conférence épiscopale du Gabon.
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En 2016, des tensions avaient mené le pays au chaos à la suite de la contestation des résultats de l’élection présidentielle, remportée par le président sortant, Ali Bongo Ondimba, selon la Commission électorale avec 49,85% de suffrages. S’en était suivi l’incendie de l’Assemblée nationale et des marches de protestation.
Un épisode que la Conférence épiscopale du Gabon, la plus importante rencontre des évêques du pays, veut lointain et dépassé. Pour Raymond Ndong Sima, un des candidats déjà déclarés à l’élection présidentielle, le message de l’église est le bienvenu.
«C’est précisément ce qu’on attend de l’Église, c’est à dire qu’elle dise ce que la conscience chrétienne recommande de faire», a-t-il déclaré au sortir de la messe eucharistique organisée par la Conférence épiscopale à l’église St Pierre de Libreville.
Les autorités n’ont pas souhaité réagir, estimant que ce n’était pas le lieu d’un meeting politique.